Histoire de la commune de Saint-Maxire

Située dans le département des Deux-Sèvres, Saint-Maxire est une commune au charme authentique et au riche passé historique. Bordée par les paysages verdoyants typiques de la région, elle se trouve à proximité de Niort, au cœur du territoire du Marais Poitevin.

Les origines de Saint-Maxire

Le nom de Saint-Maxire pourrait être une déformation de « Saint Mathias », l’un des douze apôtres de Jésus. Le blason de la commune reflète cette hypothèse : il est composé de onze croissants de lune et d’un douzième surmonté d’un « M » majuscule, symbole marquant l’appartenance à une histoire spirituelle et religieuse. La naissance de la commune remonte à des siècles et s’est probablement structurée autour de lieux de culte dédiés.



Du Moyen Âge à la Renaissance

Traversée par plusieurs voies antiques, dont la voie romaine dite « la Bissêtre », Saint-Maxire a été un carrefour important reliant divers territoires. Cette position stratégique a permis à la commune de prospérer au Moyen Âge. Les ponts de la Sèvre Niortaise étaient un point névralgique pour les échanges commerciaux et les déplacements militaires.

Le bourg médiéval s’organisait autour de son église romane, un édifice essentiel pour la vie religieuse et sociale de l’époque. Bien que modifiée au fil des siècles, certaines parties de cette église témoignent encore aujourd’hui de cette époque.

Pendant la Renaissance, Saint-Maxire connaît un renouveau architectural avec l’émergence de belles demeures bourgeoises. Ce développement reflète une période de prospérité où les arts et la culture prenaient une place croissante dans la société locale.

Une commune marquée par l’époque moderne

Le château d’Oriou, construit à la fin du XVIᵉ siècle, incarne le prestige de l’époque. Situé dans une boucle de la Sèvre et entouré de douves sèches, il est flanqué de tourelles en encorbellement, caractéristiques des manoirs de cette période. Ce monument reste l’un des symboles les plus emblématiques du patrimoine de Saint-Maxire.

Au XVIᵉ siècle, la Réforme protestante laisse une empreinte forte sur la commune. La majorité des habitants adhèrent au protestantisme, entraînant des tensions religieuses marquées. Le temple protestant, construit à la sortie du bourg, est malheureusement détruit quelques années plus tard lors des conflits religieux. En 1622, les troupes catholiques affrontent celles du seigneur de Soubise aux ponts de la commune, un épisode tragique qui marque l’histoire locale.

Patrimoine et traditions

Au XIXᵉ siècle, Saint-Maxire tire une grande partie de sa richesse de ses moulins à eau, dont on comptait huit en activité. Ces moulins, essentiels à l’économie locale, produisaient principalement de la farine pour les besoins des habitants et des villages environnants. Aujourd’hui, les vestiges de ces moulins, ainsi que des lavoirs soigneusement restaurés, ajoutent au charme historique de la commune.

Depuis 1942, la Fête des bateaux fleuris est devenue un événement incontournable. Chaque dernier dimanche de juillet, les rives de la Sèvre se parent de couleurs et accueillent des milliers de visiteurs pour célébrer cette tradition unique. L’engouement autour de cet événement a été récompensé en 2003 par le Grand prix d’excellence du maintien de l’art de la fête.

Saint-Maxire, avec son histoire riche et ses traditions vivantes, continue d’incarner un patrimoine vivant au cœur des Deux-Sèvres, invitant habitants et visiteurs à découvrir ses multiples facettes.